Naf Naf : cochons de capitalistes13/09/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2876.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Naf Naf : cochons de capitalistes

L’enseigne de vêtements féminins Naf Naf a été mise en redressement judiciaire. Les actionnaires actuels, qui ont déjà licencié, menacent l’emploi de tout ou partie des 660 salariés restants.

Fin 2019, Naf Naf totalisait 1 170 salariés et 234 magasins. Près de 500 emplois ont donc été détruits depuis. En mai 2020, quelques mois après son rachat par le groupe de confection turc SY et un an après celui de Sinéquanone, 220 salariés ont perdu leur emploi, en majorité dans les bureaux, et une vingtaine de magasins ont été fermés. En juin dernier, 27 postes ont à nouveau été supprimés. Aujourd’hui, le patron du groupe SY, qui déclare un chiffre d’affaires en croissance, propose au tribunal un plan de continuation, avec des fermetures de magasins et des licenciements que le tribunal annoncera avec la mise en redressement judiciaire.

Depuis 2020, la liste des enseignes liquidées ou redressées, avec leur lot de fermetures et de licenciements de salariés, s’allonge : Camaïeu, Kookaï, Gap, André, San Marina, Kaporal, Jennyfer, Princesse Tam Tam, Comptoir des Cotonniers, Pimkie… Ces disparitions ou restructurations de nombreuses enseignes ont pour conséquence des destructions d’emplois massives et, c’est le but de la manœuvre, la concentration du capital des entreprises entre les mains de groupes industriels et financiers toujours plus puissants.

Les grands groupes capitalistes de l’habillement se renforcent, en dépit de l’affaiblissement des enseignes suite à la chute du pouvoir d’achat et à la concurrence effrénée entre vautours du profit. L’élimination des plus faibles renforce les plus forts, qui se pavanent dans le tableau des plus grosses fortunes. Les perdants, eux, vont placer leurs capitaux ailleurs, pour préserver leur propre fortune.

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