Militant convoqué : patrons et juges contre les travailleurs13/09/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2876.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Militant convoqué : patrons et juges contre les travailleurs

Le 6 septembre, la gendarmerie du Val-d’Oise a convoqué Sébastien Menesplier, secrétaire de la fédération des mines et de l’énergie de la CGT et membre du bureau confédéral de cette centrale syndicale.

Il était interrogé dans le cadre d’une enquête mettant en cause des centaines de militants syndicaux pour leurs actions contre la réforme des retraites. En mars, le courant avait été coupé quelques heures de façon symbolique à Annonay, ville dont le ministre du Travail, Dussopt, a longtemps été maire. Ce qui suffit pour lancer des accusations de mise en danger de la vie d’usagers…

Un rassemblement de soutien à ces militants s’est tenu pendant l’interrogatoire de Menesplier, donnant l’occasion de dénoncer une criminalisation croissante de l’action syndicale et des protestations de rue, de la part des autorités.

Ainsi, au début de l’année, des manifestants contre la réforme des retraites ont connu des gardes à vue abusives destinées à leur faire passer l’envie de se rendre aux manifestations suivantes. D’autres manifestations sont tout bonnement interdites par des préfets. C’est le cas de protestations contre les violences policières, mais aussi contre les méga-bassines, ce qui a conduit neuf militants à subir, au tribunal de Niort, un procès qui vient d’être interrompu et reporté. Localement, des maires prennent des arrêtés interdisant la distribution de tracts.

Des patrons, irrités par le contenu de certains tracts distribués aux salariés, portent parfois plainte. mais les entraves à l’activité militante et à la résistance à l’exploitation commencent souvent à l’intérieur des entreprises. Le patronat s’y fait justice lui-même, en sanctionnant ou en licenciant les travailleurs, syndiqués ou non, qui lui donnent du fil à retordre. C’est par exemple le cas de plusieurs salariés de Disneyland Paris qui ont été actifs dans un mouvement sur les salaires juste avant l’été.

Autant d’attaques qu’il ne faut pas laisser passer !

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