Ferroviaire : une “nouvelle donne”… aussitôt reprise13/09/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2876.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ferroviaire : une “nouvelle donne”… aussitôt reprise

En février dernier, à grand coup de communication, Élisabeth Borne annonçait en faveur du ferroviaire une « nouvelle donne. » Mais son plan de relance étatique de 100 milliards d’euros d’ici 2040 recherchait avant tout un effet d’annonce.

Il s’agissait en particulier d’enrayer la vétusté croissante du réseau. En effet, les coupes drastiques dans l’entretien des voies effectuées pendant plusieurs décennies ont entraîné la fermeture de milliers de kilomètres de lignes, et d’autres milliers de kilomètres sont en sursis. À l’heure où le réchauffement climatique se traduit par un chaos grandissant, il est de plus en plus évident que laisser à l’abandon ce moyen de transport collectif est totalement irresponsable. Mais à peine six mois passés, Élisabeth Borne estime déjà que l’État n’ayant pas les moyens de ce financement, la SNCF devra l’assurer. L’argent public est d’abord destiné à la loi de programmation militaire et au soutien direct au patronat et l’avenir de la planète passera après. Baptisé « Big Bang du ferroviaire », ce plan va finir comme bien d’autres en Big Crunch.

La SNCF, quant à elle, va continuer ce qu’elle sait parfaitement faire : augmenter le prix des billets, limiter le nombre de trains en circulation, réduire le nombre de cheminots et continuer de délaisser l’entretien des voies qu’elle ne juge pas rentables.

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