Climat : c’est le système qu’il faut changer !13/09/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2876.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Climat : c’est le système qu’il faut changer !

« L’effondrement climatique a commencé. » Tel était le cri d’alarme poussé, le 6 septembre, par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutterres, dans l’espoir quelque peu illusoire que les dirigeants de la planète prennent enfin des mesures contre l’accumulation dramatique des gaz à effet de serre.

Quelques jours plus tard, les 9 et 10 septembre, à l’occasion du G20 qui réunissait les dirigeants de la planète, la réponse brutale est venue : ils ne feront rien, l’exploitation du pétrole, du charbon, du gaz, et leur utilisation, loin de se ralentir, continuera de se développer partout. Même en Arctique, où la fonte de la calotte glaciaire va ouvrir la voie à de nouveaux forages pétroliers. L’exploitation des gaz de schiste va continuer de s’étendre aux États Unis, de même que l’exploitation des schistes bitumineux au Canada, malgré ce que montrent les incendies monstrueux de cet été.

Le GIEC, l’Organisation météorologique mondiale, l’organisme de l’ONU qui supervise les recherches sur les dérèglements provoqués par le réchauffement continu de la planète, tous les scientifiques alertent sur les dangers qui menacent l’humanité, conséquences de l’utilisation des énergies fossiles que sont le pétrole, le gaz et le charbon. La température de la terre est la plus chaude jamais atteinte depuis 120 000 ans.

L’augmentation de la température moyenne dans le monde depuis la révolution industrielle et l’utilisation massive des énergies fossiles se situe déjà entre 1,2 et 1,3 degré alors que les experts scientifiques plaidaient pour limiter cette augmentation à 1,5 degré. Cette augmentation de température et ses conséquences sont désormais irréversibles. La seule possibilité qui se présente à l’humanité est de tenter de la limiter dans les délais les plus brefs possibles.

Or le pire s’annonce. Les scientifiques constatent que les évolutions catastrophiques prévues pour 2050 sont en train de se mettre en place, avec une augmentation des températures de la planète qui pourrait atteindre 4 à 5 degrés, sans qu’on soit en mesure d’en prévoir toutes les conséquences. Ces mêmes scientifiques prévoyaient que, même limité, ce réchauffement rendrait la vie impossible dans des régions où vivent actuellement 3 à 4 milliards de personnes, par suite de la désertification et de la montée des eaux. Enfin, l’augmentation continue de la concentration d’ozone dans l’atmosphère pourrait aboutir à ce qu’ils appellent « la potion diabolique », susceptible de menacer la survie même de l’humanité.

Attendre des dirigeants des pays les plus riches et des grands groupes capitalistes qui dominent l’économie mondiale qu’ils agissent vraiment pour inverser cette évolution est totalement illusoire. Ils ne feront rien, parce qu’ils devraient remettre en cause l’essence même du capitalisme, fondé sur la recherche du profit maximum à court terme, et sur la concurrence, sur la guerre économique entre les bourgeoisies et les États.

Le mouvement ouvrier révolutionnaire s’est organisé, et se bat depuis ses origines, pour que le prolétariat puisse renverser le pouvoir de la classe capitaliste et lui enlever le contrôle de l’économie en l’expropriant. Alors seulement il sera possible de mettre en place une organisation sociale et économique à l’échelle du monde capable d’organiser de façon rationnelle l’activité des hommes, avec le souci de préserver l’environnement.

Partager