Vie chère : ça continue30/08/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/08/P3-2_Banques_alimentaires_vs_banques_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C25%2C715%2C427_crop_detail.jpg

Leur société

Vie chère : ça continue

« On est dans la bonne voie […] Ça ne flambe plus ! », a affirmé contre toute vérité Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, le 29 août alors que, en cette fin de mois, les dépenses de rentrée scolaire viennent s’ajouter aux dépenses alimentaires, plombant un budget déjà problématique.

Illustration - ça continue

Devant une forêt de micros, Le Maire a eu du mal à convaincre que le gouvernement a « obtenu des baisses de prix et un ralentissement de la hausse ». Il suffit de faire ses courses pour le constater : en un an le sucre blanc a augmenté de 60 %, l’huile d’olive de 46 %, les œufs de 30 % et la viande de porc de 29 %. Et ce ne sont que quelques exemples. Pour les associations de consommateurs, un an plus tard, le chariot de 100 euros en coûte désormais 125.

Le Maire et le gouvernement prétendent non seulement avoir obtenu des résultats, mais avoir mis en place un plan de bataille de rentrée contre la hausse des prix. Le 30 août, il s’agissait d’une nouvelle rencontre avec les capitalistes de la grande distribution. Le 31 août, c’était une énième entrevue avec ceux de l’industrie agroalimentaire. D’entrée, le ministre objectait les difficultés des uns et des autres, malgré leur bonne volonté. En la matière, c’est passer sous silence la hausse des marques de distributeurs, encore plus forte que les autres marques, de même que les marges florissantes des industriels de l’agroalimentaire. Leurs profits ne connaissent pas la crise !

Il n’y a pas à se frotter les yeux pour chercher les prix en baisse qui n’existent que dans l’imagination d’un ministre. Il n’y a pas non plus d’illusions à se faire sur la capacité, et encore moins sur l’intention, d’un gouvernement bourgeois à combattre la hausse des prix qui ronge les salaires.

Partager