Logements étudiants : rares et chers30/08/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2874.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Logements étudiants : rares et chers

Pour un nombre croissant d’étudiants, la rentrée s’accompagne d’une question angoissante : où dormir ? En effet, se loger dans les grandes villes comme Paris, Lyon, Lille ou Rennes devient un casse-tête de plus en plus compliqué.

Les places en résidences universitaires sont insuffisantes vu les besoins : 132 000 pour 740 000 demandes et ce n’est pas une nouveauté. Un rapport du Sénat estimait en 2021 qu’il manquait 250 000 logements étudiants. Cela éclaire la déclaration du ministre du Logement qui se félicite qu’il y ait eu 7 000 nouveaux logement étudiants l’an dernier. À ce rythme, même si la population étudiante n’augmentait pas, il faudrait trente-cinq ans pour combler le retard !

Dans ces conditions, de plus en plus d’étudiants recherchent un logement dans le parc privé, ce qui pousse à la hausse des prix des locations, déjà très élevés. De plus, les étudiants doivent attendre de savoir s’ils sont acceptés ou non dans une formation avant de chercher un logement dans la ville où elle se déroule.

Ils se retrouvent donc tous à chercher un logement en même temps et dans un délai très court. Les prix s’envolent donc ainsi que les exigences des propriétaires. À Paris ou à Brest par exemple, la hausse des loyers sur un an était déjà supérieure à 6 % fin juin.

Les étudiants venant de familles populaires doivent ainsi choisir leurs études en fonction des possibilités de logement. Certains renoncent à étudier à Paris, Lyon ou Lille pour aller vers des villes plus petites, des universités moins prestigieuses. La difficulté est encore accrue pour les étudiants étrangers.

C’est une nouvelle illustration de l’hypocrisie des discours gouvernementaux sur l’importance de la formation ou l’égalité des chances.

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