Flexibus, BlaBlabus : très chers bus16/08/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/08/2872.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Flexibus, BlaBlabus : très chers bus

En 2015, Macron, alors ministre de l’Économie, dans son projet de « libérer l’activité », c’est-à-dire de laisser le champ encore plus libre au patronat, annonçait la création de lignes d’autocars pour améliorer les déplacements en France.

Avec sa délicatesse habituelle, il désignait « les pauvres (..) les sans-emploi, précaires et fragiles » comme le nouveau public de voyageurs car « l’autocar, c’est deux fois moins cher ».

Au fil des années, les entreprises de transport qui ont tenté l’expérience se sont réduites à deux grosses sociétés, dont Flixbus, qui détient déjà l’écrasante majorité des transports de ce genre en Allemagne, et Blablacar, sous l’étiquette BlablaBus, après avoir racheté Ouibus, une filiale de la SNCF ayant déclaré forfait.

Il n’y a pas de miracle : la concurrence favorise les plus grosses sociétés. Quant aux voyageurs, elles ne les n’épargnent pas. L’un d’eux en partance pour le Morbihan déclarait au Parisien avant le week-end du 15 août : « J’ai payé 80 euros pour sept heures de trajet, c’est délirant » Quant au Paris-Marseille, il pouvait, pour dix heures de voyage, se monter à près de 150 euros, plus cher que le train.

Les patrons des sociétés de transports protestent que leur tarif moyen sur l’année est de 18 à 20 euros et qu’ils font des offres promotionnelles à 2,99 euros. Mais il faut soit voyager en dehors des vacances soit, pour les promotions, disposer d’un ordinateur et récupérer une place au vol avant quelques milliers d’autres voyageurs.

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