CAC 40 : profits record09/08/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/08/P3-3_Capitaliste_arnaqueur_ok_Lupo_5.jpg.420x236_q85_box-0%2C74%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

CAC 40 : profits record

Les actionnaires du CAC 40 ont de quoi se frotter les mains. Les 38 plus grandes entreprises françaises viennent de publier leurs résultats pour le premier semestre 2023. La somme de leurs bénéfices net s’élève à plus de 80 milliards d’euros, en hausse de 7 % par rapport au premier semestre 2022.

Illustration - profits record

Les profits du CAC 40 ont totalisé, en 2022, 160 milliards d’euros, un record historique. Cette année, ils pourraient battre de nouveaux records. Sur les six premiers mois, le constructeur automobile Stellantis cumule déjà 11 milliards (+37 %), suivi par Total­Energies avec 9 milliards, et LVMH, le groupe de luxe possédé par Bernard Arnault, qui rafle 8,5 milliards. Les banques ne sont pas en reste : les profits cumulés de BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et AXA atteignent 16 milliards.

Pourtant, alors que les profits s’envolent, le chiffre d’affaires cumulé des entreprises du CAC 40 stagne. Un économiste cité par le journal Les Echos relève que « les ventes en volume sont stables voire en recul ».

D’où vient alors cette pluie d’argent ? Les bénéfices augmentent parce que les capitalistes aggravent l’exploitation. Suppressions d’emplois, cadences infernales, voilà ce qui se cache derrière ces profits insolents. Selon le magazine Challenges, en quatre ans, les entreprises du CAC 40 ont supprimé 16 000 emplois en France. En 2023, BNP Paribas prévoit d’en supprimer 900. Quant au groupe pharmaceutique Sanofi, qui affiche un bénéfice semestriel de 3,5 milliards, il va détruire 135 emplois sur les sites de Sisteron et d’Aramon, et menace d’en supprimer 800 en Inde. La fortune des actionnaires est ainsi le résultat d’une guerre permanente faite à la classe ouvrière.

Les profits sont aussi dopés par la hausse des prix à la consommation. En effet, les entreprises ne perdent pas de temps pour répercuter sur les consommateurs la hausse des prix des matières premières. En revanche, quand les cours du pétrole ou du blé se mettent à baisser, cela ne se voit pas, ou avec beaucoup de retard, à la pompe à essence ou à la caisse du supermarché ! Comme le note un journaliste des Echos, « au premier trimestre, les entreprises ont continué à profiter de la décrue du prix des matières premières », autrement dit, ils n’ont pas baissé leurs prix de vente d’autant. Quant aux salaires, ils restent au plancher.

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