La diffusion de la photo des cadavres d’une femme ivoirienne et de sa fille de 6 ans, mortes de soif dans le désert à la frontière entre la Tunisie et la Libye, illustre tristement le piège dramatique dans lequel se trouvent de nombreux migrants subsahariens.

Les migrants fuient la misère, l’oppression et les guerres qui ravagent leurs régions d’origine. Les États européens, dont la France, sont largement responsables du fait de la colonisation puis du pillage des richesses de l’Afrique par leurs grandes multinationales. Mais ils repoussent ces migrants qui, de Tunisie, veulent passer en Europe, les laissant se noyer dans la Méditerranée par milliers.

De plus, l’Union européenne paye maintenant le régime tunisien pour qu’il arrête lui-même les candidats à la traversée depuis son territoire. Il développe une propagande raciste pour justifier que les migrants soient pourchassés, battus et abandonnés sans eau ni nourriture dans le désert. C’est ce qui est arrivé à cette mère et sa fille, comme à des centaines d’autres personnes, au moins.

L’Europe encourage cette barbarie en sous-traitant à l’État tunisien le sale travail contre les migrants. C’est ce qui se cache derrière les discours sur valeurs démocratiques et les droits de l’Homme.