Retraites : la réforme, c’est toujours non !02/08/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/08/2870.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Retraites : la réforme, c’est toujours non !

Les décrets qui entérinent la fin des principaux régimes spéciaux dans le cadre de la réforme des retraites ont été publiés dimanche 30 juillet au journal officiel.

Quatre secteurs sont concernés : la RATP, les industries électriques et gazières, les clercs de notaire et la Banque de France. Les agents recrutés à partir du 1er septembre seront affiliés au régime général.

Les députés et séna­teurs, dont la majorité a voté ces lois anti­ouvrières, conservent, eux, leurs régimes spéciaux de retraite, largement plus avantageux.

Les différents gouvernements qui se sont succédé n’ont pas attendu cette année pour s’en prendre aux régimes spéciaux. Suite à la réforme de 2010, l’âge minimal de départ à la retraite est progressivement passé de 50 ans à 52 ans. Mais partir à 52 ans est déjà une exception, tant les conditions pour obtenir une retraite à taux plein se sont durcies au fil des ans. D’autre part, dans les entreprises concernées, tous les salariés n’en bénéficient pas. À la RATP, par exemple, 5 500 salariés sont en CDI de droit privé, et donc affiliés au régime général. Pour justifier ces attaques devant l’opinion publique, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a osé invoquer le « principe d’équité ».

Les manifestations qui ont eu lieu pendant plusieurs mois contre la réforme des retraites ont montré que des millions de travailleurs n’étaient pas dupes de cette politique de division. La publication de ces décrets ne change rien au fait que pour beaucoup de ceux qui ont relevé la tête à cette occasion, la lutte contre les attaques du grand patronat et du gouvernement à son service n’est pas finie.

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