Profits : toujours plus haut02/08/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/08/P12-1_Quelle_crise_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C130%2C605%2C470_crop_detail.jpg

Leur société

Profits : toujours plus haut

Les actionnaires des grands groupes capitalistes se frottent les mains. Leurs entreprises réalisent des résultats historiques, alors que la population subit la hausse des prix et doit se priver.

Illustration - toujours plus haut

Dans l’automobile, Renault a réalisé un chiffre d’affaires de 26,8 milliards d’euros en six mois, et dégagé un bénéfice net semestriel de 2,1 milliards. Dans le même temps, Stellantis (Peugeot-Fiat) a affiché un bénéfice net de 11 milliards d’euros.

D’après le journal Les Echos du 31 juillet, « les marges dans l’agro-alimentaire ont atteint un niveau supérieur à la normale de 48,1 % qu’on n’avait pas vu depuis vingt ans ». Le résultat net de la BNP s’élève à 2,8 milliards, à la surprise des analystes financiers.

Dans ce contexte de baisse globale de la consommation, par le biais de la hausse des prix, les capitalistes volent une partie croissante des revenus des travailleurs et les transforment en profits supplémentaires. C’est devenu tellement visible que le responsable d’un groupe financier a commenté ainsi ces résultats exceptionnels : « Ça va être maintenant compliqué pour les entreprises de justifier de nouvelles hausses de prix alors que l’énergie ou les matières premières ont tant baissé ».

Dans les entreprises, là où sont produites les richesses, les directions augmentent la pression sur les travailleurs. Chez Renault, la baisse de 2,5 milliards des coûts fixes dont se vante la direction s’est traduite par des suppressions d’emplois et des cadences de travail intenables. Et ce sont ces groupes capitalistes que le gouvernement arrose d’une pluie de milliards d’aides publiques.

Partager