Prix de l’électricité : la grande escroquerie02/08/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/08/2870.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prix de l’électricité : la grande escroquerie

Le 1er août, le tarif réglementé de l’électricité a augmenté de 10 % après avoir augmenté de 15 % en février. Plusieurs hausses au moins aussi importantes sont déjà programmées d’ici fin 2024 avec la fin du bouclier tarifaire sur l’électricité.

Le terme de bouclier tarifaire est volontairement trompeur. Il fait croire que le gouvernement subventionnerait l’électricité payée par les familles populaires. Mais la réalité est qu’il compare le prix régulé au prix du marché et pas au coût de production réel. La population paye déjà l’électricité bien plus cher qu’elle ne coûte. Aujourd’hui, le coût de production du kWh par les centrales nucléaires est évalué par EDF à 0,04 euro. Or, son prix de vente au tarif réglementé, avant la hausse de 10 % du 1er août, était déjà de 0,2 euro, c’est-à-dire cinq fois plus cher. Bien sûr, le prix de marché européen auquel l’éléctricité peut se vendre évolue grâce à la spéculation. L’été dernier, il avait atteint presque 0,5 euro le kWh. Pour les fournisseurs et les spéculateurs, de Total à Engie, vendre à ce prix de marché peut être une source de bénéfices extraordinaire.

En fait, quand le gouvernement annonce qu’il va mettre fin au bouclier tarifaire, cela signifie qu’il va livrer toute la population au racket de ces vautours. Car eux, contrairement à l’ensemble de la population, auront toujours accès au prix coûtant de l’électricité, pour pouvoir ensuite la revendre avec des marges exceptionnelles. Qu’est-ce qui obligeait le gouvernement à faire cela si ce n’est sa soumission totale aux intérêts de ces groupes capitalistes ? Ceux-ci devraient au contraire être expropriés pour fournir à la population l’énergie dont elle a besoin, à prix coûtant.

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