CHI – Clermont : un syndicaliste traîné au tribunal02/08/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/08/2870.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHI – Clermont : un syndicaliste traîné au tribunal

Le 26 juillet, Fabrice, le secrétaire de la CGT de l’hôpital psychiatrique de Clermont/Fitz-James (CHI), dans l’Oise, était convoqué au tribunal et en est ressorti mis en examen pour diffamation.

C’est un tract de la CGT, diffusé en février 2022, qui est à l’origine de cette criminalisation de l’action syndicale. Il mettait en miroir le recrutement d’un cadre, proche de la direction, et le sous-effectif de plus en plus massif qui pourrit le quotidien des travailleurs du CHI.

La direction reconnaît elle-même à présent que 120 postes sont vacants sur l’hôpital.

Loin de chercher sérieusement à recruter, ce qui impliquerait d’augmenter nettement les salaires et d’améliorer les conditions de travail pour soigner l’attractivité de cet hôpital, elle préfère fermer des services provisoirement l’été et laisser les équipes en sous-effectif permanent le reste de l’année.

Elle a toutefois créé un nouveau service ces dernières années : celui du « remplacement au pied levé » pour ceux qui acceptent d’être appelés sur leurs repos pour boucher les trous des plannings !

La direction voudrait faire taire ceux qui contestent cette politique à Clermont, et plus largement la catastrophe sanitaire, en psychiatrie mais aussi dans l’ensemble du système hospitalier. Elle agit en sous-main, car la plainte en justice a été déposée par « deux personnes physiques ».

Mais cela ne trompe personne : lorsque des responsables DRH portent plainte contre un tract syndical dénonçant leurs agissements, on ne peut qu’y voir la main de la direction.

Cette plainte et les interrogatoires des militants de la CGT qui l’ont suivie sont une façon de menacer tous les travailleurs du CHI. Alors qu’ils sont témoins chaque jour du sous-effectif et des dysfonctionnements, ils sont avertis qu’en les exposant publiquement, qu’ils soient militants syndicaux ou non, ils encourent des poursuites.

Le jour de sa mise en examen, Fabrice a reçu le soutien, en plein milieu de l’été, d’une cinquantaine de personnes qui se sont rassemblées devant le tribunal de Beauvais à l’appel de la CGT, décidées à ne pas se taire et à amplifier la mobilisation.

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