Cent jours : et combien de mensonges ?26/07/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/07/2869.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Cent jours : et combien de mensonges ?

Lundi 24 juillet, depuis la Nouvelle-Calédonie, Macron a expliqué à la télévision que tout allait bien dans le pays, que la politique de son gouvernement était couronnée de succès et qu’on allait donc continuer avec la même Première ministre, vers d’autres cimes radieuses.

En cent jours, selon le président, le chômage a reculé, les prix ont été contenus, la transition énergétique est désormais entamée, les usines vertes ouvrent à chaque coin de rue, les services publics fonctionnent de mieux en mieux. Il reste certes quelques difficultés à l’Éducation nationale mais, ajoute Macron, le nouveau ministre va triompher de cet « immense chantier » dès la prochaine rentrée scolaire. Personne ne peut croire à ses mensonges, ni lui, ni les journalistes chargés de l’interroger ou de commenter ses propos, ni surtout les travailleurs, qui sont aux premières loges pour constater la dégradation des conditions de vie dans les quartiers populaires.

À ce propos, Macron, sans un mot évidemment pour le jeune Nahel de Nanterre ni pour les autres victimes de la police, a promis « l’ordre, l’ordre, l’ordre », à coups de matraque, probablement. Il a accusé une fois de plus les familles populaires de n’avoir pas d’autorité sur leurs enfants et évoqué, à demi-mot, des mesures de rétorsion à leur encontre.

En résumé, le président a bien agi et tout le mal viendrait de ces mères célibataires qui prennent le premier bus pour aller faire des ménages, au lieu de tenir leurs gosses. La prudence commandait en effet d’aller faire un tel discours à l’autre bout du monde, plutôt que seul au milieu d’une cité, à Nanterre ou ailleurs.

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