Tavares et Le Maire son serviteur19/07/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/07/2868.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Tavares et Le Maire son serviteur

Au nom de la « relocalisation verte », Bruno le Maire demande à Carlos Tavares, PDG de ­Stellantis, de rapatrier en France la production de la e-208. La production de ce modèle électrique vient de démarrer à Saragosse en Espagne, tandis que les modèles thermique et hybride sont produits à Kenitra au Maroc.

Le ministre fait mine d’interpeller publiquement le PDG : « Je souhaite qu’il relève ce défi de produire de petits véhicules électriques en France. » Il laisse entendre que cela ne serait qu’un juste retour d’ascenseur puisque l’État est venu au secours de PSA (qui a été fusionné avec Fiat et Chrysler pour former Stellantis) en 2013 et que le constructeur a profité de 300 millions d’euros d’aides à l’activité partielle au moment de la crise Covid.

Mais Tavares n’en a cure. Il invoque la « brutalité du marché automobile » et « la réalité de la structure des coûts du monde occidental, inadaptée pour se mesurer aux constructeurs chinois ». Pour ­Tavares, pour la famille Peugeot et les autres actionnaires, l’État est là pour arroser les capitalistes, imposer des réformes brutales aux travailleurs pour baisser les coûts, et veiller à ce que les salaires n’augmentent pas trop. Les capitalistes et eux seuls décident où ils produisent leurs marchandises, dans quelles conditions, à qui et à quel prix ils les vendent. Aux ministres de s’adapter et de trouver le baratin pour justifier auprès de la population les largesses de l’État envers la grande bourgeoisie.

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