Stellantis – Douvrin : fermeture et promesses bidon19/07/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/07/2868.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Stellantis – Douvrin : fermeture et promesses bidon

Dans le Pas-de-Calais, Stellantis accélère la fermeture de l’usine de production de moteurs thermiques de Douvrin (ex-Française de Mécanique). À la place d’anciens bâtiments, il y a maintenant la Gigafactory d’ACC (une alliance entre Stellantis, TotalEnergies et Mercedes), une usine de production de batteries pour voitures électriques, inaugurée en grande pompe fin mai.

Les médias avaient complaisamment relayé les annonces de la direction concernant les promesses d’emplois, mais la réalité est tout autre. Après des années de diminution progressive pendant lesquelles le nombre de travailleurs est passé de 6 000 à 1 200, la saignée s’accélère, et plusieurs centaines d’emplois vont encore être supprimés.

Depuis des années, c’est mensonge sur mensonge : l’usine ne devait pas fermer, on devait avoir un nouveau moteur, tout le monde aurait une place à ACC… En fait, la direction va fermer l’usine et, en attendant, elle aggrave encore les conditions de travail pour accroître ses profits.

Certains travailleurs partent en formation vers ACC du jour au lendemain. À beaucoup, elle demande de passer des tests et des entretiens d’embauche, comme si, après des années, voire des dizaines d’années, à produire des moteurs, ils avaient encore besoin de prouver leurs compétences. C’est le parcours du combattant et, malgré tout ce cinéma, plusieurs ont déjà été refusés sous des prétextes bidon. Tout ça pour aller travailler dans une usine classée Seveso et perdre plus de 20 % de ses revenus annuels.

Et pour tous ceux qui ne veulent pas aller à ACC, c’est le flou.

Depuis des dizaines d’années, les politiciens, tous bords confondus, ont offert des subventions à Peugeot, sous prétexte d’aider l’emploi à la Française de Mécanique. Aujourd’hui c’est la Giga­factory que les pouvoirs publics subventionnent aux frais des contribuables, avec plus d’un milliard d’euros, sous prétexte de transition énergétique. En fait, ils protègent le patron licencieur, et ils sont main dans la main avec lui pour faire passer la pilule des destructions d’emplois.

La seule politique qui vaille pour les travailleurs, c’est de s’organiser pour s’opposer aux patrons, pour ne pas les laisser faire ce qu’ils veulent avec la peau des travailleurs.

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