Commission européenne : le lobby du capital19/07/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/07/2868.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Commission européenne : le lobby du capital

La nomination de Fiona Scott Morton par la Commission européenne, comme cheffe économiste à la Direction générale de la concurrence, a été aussitôt contestée par le gouvernement français, qui en a demandé l’annulation, ainsi que par les chefs des quatre principaux groupes du Parlement européen.

Devant le tollé provoqué dans le monde politique, Fiona Scott Morton, a finalement renoncé à ce poste. Ancienne consultante auprès de grands groupes comme Amazon et Apple, elle se serait retrouvée à la tête d’une institution censée réguler la concurrence dans le secteur du numérique, qui a poursuivi ces dernières années les Gafam pour abus de position dominante et pour des impôts non payés.

Mais les politiciens qui dénonçaient ce « conflit d’intérêt » n’ignoraient pas que les responsables politiques, les membres de la haute administration, au sein des institutions européennes mais tout autant au sein de celles des États nationaux, sont tous liés aux grandes entreprises et aux multinationales par mille liens. La récente décision de l’autorité européenne au sujet du glyphosate, qui ne poserait prétendument pas de problème de santé, semble directement inspirée par les firmes de l’agrochimie. Le gouvernement et l’administration français entretiennent les mêmes liens avec la grande bourgeoisie, à commencer par Macron lui-même, qui a fait carrière dans la banque Rothschild, ou Élisabeth Borne, qui a été une cadre dirigeante chez Eiffage.

Que les lobbyistes soient français, européens ou américains, cela ne changera rien à la vie des travailleurs. Ils servent tous le grand capital.

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