Urgences : pour le gouvernement il n’y a pas le feu05/07/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/07/2866.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Urgences : pour le gouvernement il n’y a pas le feu

Lundi 3 et mardi 4 juillet, les syndicats des médecins urgentistes des hôpitaux publics ont appelé à faire grève pour des augmentations de rémunération de leurs gardes de nuit et des week-ends et une revalorisation générale de leurs salaires.

De son côté, le personnel des centres d’appels au 15, qui régule les admissions aux Urgences, a entamé une grève illimitée à compter du 3 juillet, une soixantaine de centres sont concernés.

Le ministre de la Santé, François Braun, n’a bien sûr apporté aucune réponse concrète à leurs demandes, se contentant de parler d’un plan global qui devrait rendre plus attractif leur métier, alors qu’il avait suspendu le 12 mai toute négociation salariale.

Les urgentistes ont donné comme objectif à leur grève : « zéro brancard dans les couloirs ». Aujourd’hui, d’après la Fédération des hôpitaux publics, 30 % des postes de médecins hospitaliers sont vacants et le nombre de candidats au concours de praticiens hospitaliers a encore baissé. Alors, faire face à l’arrivée de tous les malades relève de la gageure ! Les patients hors urgences critiques devront donc attendre à l’entrée du service en cas de dépassement de ses capacités d’accueil. Mais, pour que les services d’urgence puissent travailler correctement, la seule solution est d’embaucher massivement et d’accorder des moyens conséquents, en ouvrant de nouveaux services.

C’est exactement le contraire des politiques de santé menées depuis des décennies par tous les gouvernements, de droite comme de gauche. Et aujourd’hui encore, alors que la misère des hôpitaux publics éclate au grand jour, pour Macron l’urgence a été surtout d’accorder 118 milliards de plus au budget de l’armée.

Partager