Foyer Adoma – Saint-Denis : quand on est retraité et immigré05/07/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/07/Saint-Denis93.png.420x236_q85_box-0%2C58%2C800%2C507_crop_detail.png

Leur société

Foyer Adoma – Saint-Denis : quand on est retraité et immigré

Le 17 juin, les résidents d’un foyer de travailleurs immigrés de Saint-Denis se sont réunis et ont rédigé une pétition, car le gérant du foyer Adoma (ex-Sonacotra) a fait savoir que les retraités devaient rendre leur chambre.

Illustration - quand on est retraité et immigré

Les travailleurs dénoncent cette décision : « Où aller ? Comment recevoir son courrier ? Et se rendre à une convocation ? Comment toucher sa retraite quand on est à des milliers de kilomètres ? Avoir accès à Internet ? et à son compte en banque ? ». Les résidents avaient obtenu, lors des grèves des foyers en 2015, de garder leur chambre, de pouvoir y héberger un membre de leur famille et de transmettre leur chambre à une personne de confiance qui soit leur boîte aux lettres s’ils retournaient au pays. Adoma remet ces accords en cause. Ces travailleurs auront des petites retraites, certains devraient toucher l’allocation ASPA pour arriver à 961 euros s’ils résident six mois en France aujourd’hui, et neuf mois à partir de 2024. Et s’ils arrivent à constituer des dossiers complets. De fait, selon une étude de la Caisse nationale d’assurance vieillesse, en 2021, 61 % des personnes entre 70 et 90 ans qui n’ont recours à aucun régime de retraite sont des immigrés. Sans compter 600 000 travailleurs sans papiers qui cotisent et ne toucheront rien, parce qu’il faut être en situation régulière au moment de la liquidation des droits à la retraite (loi Pasqua 1993).

Si les travailleurs se paient leur retraite en cotisant toute leur vie, beaucoup d’immigrés, eux, rapportent à la CNAV sans même récupérer le minimum.

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