Flambée des prix : racket à grande échelle05/07/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/07/P6-1_Prix_code-barrre_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C130%2C605%2C470_crop_detail.jpg

Leur société

Flambée des prix : racket à grande échelle

Selon une estimation provisoire de l’Insee pour le mois de juin, les prix à la consommation n’auraient augmenté « que » de 4,5 % sur un an. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est félicité d’un résultat dû à « des mois de combat contre l’augmentation des prix ».

Illustration - racket à grande échelle

Passons sur le caractère grotesque de cette déclaration et sur la confiance limitée à accorder à ces chiffres. De toute façon, cette prétendue baisse de l’augmentation des prix ne compense en rien leur hausse depuis un an. L’institut Circana indique une légère baisse de certains produits comme l’huile de tournesol (- 6 %), le riz basmati (- 4 %) ou les chips (- 1,1 %) en juin. Mais ces baisses sont à comparer à la hausse des prix de ces trois produits sur un an, à savoir respectivement + 28 %, + 20 % et + 23 % selon le même institut ! Et bien plus de produits ont continué de voir leur prix augmenter en juin, comme la boîte de thon (+ 8,4 %), les tranches de jambon (+ 2,8 %) ou le coulis de tomates (+ 2,1 %). La hausse des prix des produits alimentaires dans les supermarchés reste d’ailleurs officiellement estimée à + 15 % entre juin 2022 et juin 2023, soit la plus grande flambée des prix alimentaires enregistrée en France en quarante ans. Le vol continue donc chaque mois.

Les grands groupes de l’agro-alimentaire, de la distribution et de l’énergie (gaz, électricité, pétrole) ont pu depuis un an et demi piller les poches de la population, et en particulier des plus pauvres.

Comme les salaires sont bloqués depuis des années, l’explosion des prix et la vie chère plongent les classes populaires dans une situation intenable et parfois dramatique, un nombre croissant de travailleurs ne parvenant plus à nourrir convenablement leur famille.

Pour stopper cette catastrophe, les travailleurs devront s’en prendre au trésor de guerre accumulé par ces voleurs de grands chemins, en imposant l’indexation des salaires sur les prix réels de la vie quotidienne.

Partager