Innovia 3i – Pontaumur : en lutte contre la fermeture28/06/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/06/une.jpg.445x577_q85_box-3%2C0%2C665%2C858_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Innovia 3i – Pontaumur : en lutte contre la fermeture

Entreprise de fabrication de poudres destinées à l’alimentation animale et humaine, l’usine Innovia 3i de Pontaumur, dans le Puy-de-Dôme, va fermer. Elle fait partie du groupe Innovia, qui réunit sept sites de production et 364 salariés en France.

Le 27 avril un manager de transition a été mis en place par la direction du groupe, officiellement pour réaliser un « état des lieux ». Il s’est surtout empressé de réorganiser la production et de mettre sous pression les travailleurs : fermeture de l’usine les week-ends, mais passage aux 3x8 d’un atelier, avec les conséquences financières, intérimaires renvoyés… Et la suite n’a pas traîné, le 1er juin la direction du groupe annonçait la fermeture de l’usine dès le mois de juillet et le licenciement des 36 salariés, au prétexte des difficultés économiques et de la perte des clients principaux, tout en assurant chercher un repreneur.

Pourtant, Innovia est une filiale d’Adisseo, un leader mondial dans l’alimentation animale, qui se porte très bien. De toute évidence, la réalité est bien différente de ce que prétend la direction. Alors que depuis des années le groupe laissait se dégrader l’outil de production à Pontaumur, il concentrait les investissements dans la construction d’une nouvelle usine à Segré, dans le Maine-et-Loire, et alors que les commandes se tarissaient à Pontaumur, tous les clients étaient repris par le site de Segré.

Pour tenter de décourager toute résistance, le manager de transition dépêché par la direction provoquait les travailleurs en leur déclarant qu’il avait déjà fermé des usines et qu’il n’avait aucun état d’âme. Ceux-ci n’ont pas l’intention de se laisser faire. Ils ont voté à la majorité un débrayage de deux heures à chaque poste depuis le 20 juin, exigent une indemnité de licenciement supra-légale et ont fait le lien avec les représentants du personnel du siège de La Rochelle, où il y a eu un débrayage de soutien.

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