Le mécontentement général a déclenché la grève chez la quasi-totalité des 80 salariés embauchés dans cette usine de recyclage de bouteilles plastique. Les grévistes se sont installés devant l’usine, où la direction essaye de jouer le pourrissement et multiplie les pressions individuelles.

Les salaires sont insuffisants. Les travailleurs réclament une augmentation générale de 100 euros au minimum et le paiement des dimanches à 200 %. Les horaires de travail en 5x8 les amènent en effet à travailler plusieurs dimanches dans le mois, mais au lieu d’être payés le double comme le prévoit la loi, la rémunération se fait sous forme de prime. Les grévistes réclament également le paiement du temps d’habillage, ainsi qu’une augmentation de la prime de panier à neuf euros.

La direction voudrait diviser les travailleurs grâce aux qualifications qui ne correspondent pas au travail effectué. Elle l’a encore montré en refusant par deux fois de discuter tant que la grève continue. Il s’y ajoute son mépris qui permet à peine de se rentre aux toilettes. Comme le disait un salarié, présent depuis le début, « il y a quatorze ans que l’entreprise existe, nous n’avions jamais fait grève. Avec leur mépris, ils ont réussi à nous solidariser tous et à renforcer notre détermination. »