Viry-Châtillon : quand la police ment21/06/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/06/2864.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Viry-Châtillon : quand la police ment

En octobre 2016, 13 jeunes de la cité de la Grande Borne dans l’Essonne avaient été accusés d’avoir attaqué des policiers, certains d’entre eux furent gravement brûlés dans l’incendie de leur véhicule.

Ces jeunes avaient été condamnés à des peines très lourdes, mais finalement huit d’entre eux ont été acquittés en 2021 à la suite d’une enquête démontrant que la police avait falsifié les faits, notamment en tronquant les procès-verbaux. Pour l’un d’eux, condamné à douze ans de prison, la police avait avancé des PV ne retenant aucune de ses protestations d’innocence, mais seulement qu’il aurait admis ne pas se rappeler s’il avait participé ou non. Comme il fut « reconnu » au procès par un des policiers attaqués, la condamnation fut très lourde. Finalement acquitté en 2021, il a quand même passé quatre ans et trois mois derrière les barreaux.

Aujourd’hui, près de deux ans après leur acquittement, ces huit jeunes ont demandent des réparations devant la justice pour des montants allant de 175 000 à 760 000 euros selon la durée de leur détention. L’État, lui, a proposé entre 38 000 et 130 000 euros et on saura fin juin le montant définitif des sommes obtenues. Prompte à condamner et à emprisonner, la justice est beaucoup plus lente à reconnaître ses erreurs et encore plus à les réparer. Quant à la police, elle est toujours aussi rapide pour établir la vérité qui l’arrange.

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