Maternité – Les Lilas : la fermeture, c’est toujours non !21/06/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/06/2864.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Maternité – Les Lilas : la fermeture, c’est toujours non !

La maternité des Lilas, en Seine-Saint-Denis, qui existe depuis 1964, est connue pour sa pratique d’accouchements sans douleur et d’interruptions de grossesses non désirées.

Alors qu’elle pratique encore chaque année environ 1 100 accouchements et 900 IVG, toutes méthodes confondues, l’Agence régionale de santé (ARS), sous prétexte de vétusté, cherche à la fermer depuis des années.

Le 28 mai, durant le débat sur les luttes du MLAC organisé à la fête de Lutte ouvrière, une salariée de la maternité a annoncé que la fermeture était programmée pour le 1er juin. Le dimanche suivant, 4 juin, un rassemblement dans le parc municipal a regroupé des membres du personnel et des femmes ayant accouché dans cette maternité, venues dire tout le bien qu’elles pensaient des soins qu’elles y avaient reçus. D’autres ont dit qu’elles ne supportaient pas qu’un établissement indispensable dans ce département populaire soit fermé pour des raisons financières. Plusieurs militantes ont pris la parole, au nom du PC, du NPA, mais aussi de Sud hôpitaux. Au nom des militants locaux de Lutte ouvrière, notre camarade Arlette Laguiller, a apporté son soutien à la lutte du personnel contre la fermeture.

L’ARS a reporté la date de la fermeture au 1er novembre, mais les sages- femmes ne savent toujours pas ce qu’elles vont devenir ensuite. Selon certaines, le report est dû à la fermeture prévue de deux autres maternités – la Roseraie à Aubervilliers et Vauban à Livry-Gargan – qui rendrait la situation ingérable dans le département pendant l’été.

Le problème de la maternité des Lilas illustre la politique des gouvernements successifs de suppression des établissements jugés trop petits, qui a fait chuter leur nombre de 816 en 1995 à 478 aujourd’hui, avec tous les dangers que comporte la distance plus grande entre patientes et maternité. Aux Lilas comme ailleurs, se battre pour le maintien de la maternité, c’est se battre pour le droit des femmes à accoucher ou à interrompre une grossesse non désirée dans de bonnes conditions.

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