Elon Musk : Macron cireur de pompes21/06/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/06/2864.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Elon Musk : Macron cireur de pompes

Depuis plus d’un mois, le gouvernement français courtise le milliardaire américain Elon Musk, espérant obtenir de lui qu’il installe sa future usine de batteries Tesla en France plutôt qu’en Espagne.

Le 15 mai, lors du show gouvernemental Choose France organisé à ­Versailles, Musk s’était invité en dernière minute. Macron l’avait reçu personnellement et Le Maire avait paradé à ses côtés. Musk n’avait absolument rien annoncé, mais il voulait s’assurer que ses voitures électriques Tesla bénéficieraient bien de la nouvelle version du bonus écologique du gouvernement français. Et comme par enchantement, suite à cette visite, les critères de ce bonus avaient été modifiés pour inclure à nouveau les Tesla.

À l’occasion du Salon des entreprises de haute technologie qui s’est ouvert le 14 juin, Musk était de retour. Après avoir été une nouvelle fois reçu par Macron, il est allé se faire aduler par le public du salon… là encore, sans faire la moindre annonce d’investissement. Ce n’est que lundi 19, dans le journal télévisé du soir de France 2, où il a eu droit à une longue interview, qu’il a déclaré : « Il est probable et très probable que Tesla fera quelque chose de très important en France dans les années à venir. » Ce qui signifie qu’il est en train de faire monter les enchères auprès du gouvernement français.

En fait, la partie la plus intéressante de l’interview a été celle où la journaliste lui a demandé s’il se voyait président des États-Unis. Musk a alors répondu : « Les gens imaginent que le président des États-Unis est dans un poste extrêmement puissant. Mais c’est comme être capitaine d’un très grand bateau avec une toute petite rame ou un petit gouvernail. » À la journaliste, qui a immédiatement réagi en disant : « Vous êtes en train de me dire que vous êtes plus puissant que le président des États-Unis ? », Musk a répondu par un éclat de rire : « Disons que je ne peux pas déclarer la guerre. »

Évidemment, il y a là une grande part de mise en scène. Mais les capitalistes les plus riches, comme Musk, ont une puissance considérable et, collectivement, ils dominent l’État américain qui est à leur service. Les États impérialistes de second rang, comme la France, sont bien sûr tout autant au service de la même classe sociale et leurs dirigeants sont prêts à se mettre à plat ventre pour avoir un regard de Musk.

Partager