SNCF : billets à des prix scandaleux14/06/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/06/2863.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : billets à des prix scandaleux

L’augmentation des billets TGV SNCF atteint des sommes importantes. Pourtant ces prix ne s’adressent pas à la partie la plus fortunée de la population, qui possède une ou des voitures, peut prendre l’avion et n’a que faire de ces éventuelles variations de prix.

Les augmentations de prix concernent ceux qui ne peuvent faire autrement que d’utiliser le train, pour eux et leur famille, pour se rendre sur leur lieu de vacances.

Ainsi, un Paris-Marseille cet été coûtera en moyenne 270 euros aller-retour par personne, en hausse de 33 % par rapport à l’an passé. Par comparaison, en avion sur une ligne régulière d’Air France, il est possible de trouver le même voyage pour 102 euros par personne. Marseille n’est pas une exception mais à l’image des tarifs des lignes TGV.

La SNCF n’a pas le couteau sous la gorge à cause d’une situation financière catastrophique. Au contraire, elle a connu en 2022 une évolution de son chiffre d’affaires et de son bénéfice qui en fait le meilleur résultat depuis bien des années. Le chiffre d’affaires s’est monté à 41,4 milliards d’euros, en hausse de 21 % sur un an. La profitabilité de l’entreprise a permis à la SNCF de dégager en 2022, un bénéfice net de 2,4 milliards d’euros, et cela après les remboursements d’emprunts et provisions qui se chiffrent en milliards d’euros. Et c’est cette entreprise-là qui juge opportun de racketter ses voyageurs, puisque l’occasion s’en présente. C’est sans complexe qu’un des dirigeants de la SNCF a froidement expliqué devant la caméra la cause de ces augmentations. Selon lui les demandes de billets dépassent de plus de 20 % l’offre disponible, alors il est logique d’augmenter les prix. La SNCF applique une logique capitaliste qui lui fait, depuis des années, fixer ce qu’elle appelle des « prix de marché ». En parallèle lorsqu’elle crée une pénurie, la demande dépasse l’offre et cela permet de taxer les clients.

Voilà ce qu’est aujourd’hui « la grande entreprise publique » dont tous les gouvernants sont fiers. C’est une entreprise capitaliste, préoccupée avant tout de faire du profit aux dépens de ses salariés comme de ses clients, fussent-ils les plus modestes.

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