Saint-Étienne : coup de chaud à Grand Frais14/06/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/06/2863.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Saint-Étienne : coup de chaud à Grand Frais

L’équipe de caisse du magasin Grand Frais à Saint-Priest-en-Jarez, dans la banlieue de Saint-Étienne, est en grève depuis samedi 10 juin pour une augmentation de salaire. C’est une première depuis la création du magasin, il y a trente-cinq ans.

La vingtaine de grévistes – soit tous les employés de caisse en CDI – sont présents devant le magasin, avec une pétition que les clients signent volontiers, et des salariées de Grand Frais Firminy sont venues les soutenir. Comme tous les Grand Frais, le magasin est organisé en entreprises séparées, pour mieux diviser les travailleurs. Les caisses sont gérées par un groupement d’intérêt économique, la boucherie appartient à la société Despi, des frères Despinasse, à la fortune de 700 millions d’euros. Euro Ethnic Food contrôle les épiceries d’ici et d’ailleurs, auparavant détenues par les frères milliardaires Bahadourian, et aujourd’hui gérées par le fonds d’investissement PAI Partners (BNP Paribas).

Les caissières se sont vu retirer des avantages auxquels elles pouvaient prétendre, comme leur prime d’ancienneté. « On est vues comme des chiens », a dit l’une d’elles. Beaucoup sont en CDD, ou à temps partiel. Elles réclament deux euros brut d’augmentation de salaire horaire, soit au moins 150 euros net par mois. Ce serait bien le moins quand on voit les fortunes auxquelles leur travail contribue !

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