Roval – Flers : ras-le-bol, on débraye !14/06/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/06/2863.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Roval – Flers : ras-le-bol, on débraye !

À l’usine de cosmétiques Roval de Flers, dans l’Orne, 200 travailleurs sur 430 ont débrayé une heure sur chacune des trois équipes à l’appel des militants CFDT et CGT. Du jamais-vu depuis vingt ans et une première pour une grande partie des ouvrières et ouvriers de l’usine.

Le mécontentement s’est exprimé sur tout ce qui ne va pas, et la liste est longue. Depuis un moment, les travailleuses et les travailleurs discutaient et constataient les salaires trop bas et les conditions de travail de plus en plus difficiles à supporter. Le mécontentement s’est trouvé accentué avec l’annonce d’un samedi travaillé obligatoire.

Sur les salaires, la direction se vante dans la presse d’embaucher au-dessus du smic. Chez Roval, on tourne à 12,25 euros brut de l’heure. Les nouveaux sont embauchés à 12 euros, 48 centimes au-dessus du smic horaire brut. Comment ne pas ressentir alors les déclarations du patron comme une provocation, d’autant plus quand les prix des produits de grande consommation décollent, y compris ceux des produits sortis des chaînes de Roval, crèmes, shampoings, parfums et autres produits d’hygiène et de soins vendus sous marque distributeur.

Roval, qui fait partie, avec treize autres entreprises, du groupe Anjac, contribue à la richesse de la famille Chauffour, classée 261ème plus grosse fortune du pays par le magazine Challenges avec 450 millions d’euros. Il y a donc, dans les caisses patronales, largement de quoi payer les 8 % d’augmentation de salaire revendiqués par les travailleurs, et même au-delà, si on se règle sur l’augmentation réelle des prix alimentaires. Les travailleurs revendiquent également l’obtention d’un 13e mois et le paiement des temps de pause, prévu pourtant dans la convention collective, mais que le patron se garde.

Malgré les tentatives d’intimidation de la hiérarchie, près de la moitié des salariés, majoritairement de la production, ont exprimé leur mécontentement et leur colère. Cela sera utile pour la suite.

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