Inflation : le ministre pérore, les prix augmentent14/06/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/06/P7-1_Hausse_prix_ok_Lupo_4.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Inflation : le ministre pérore, les prix augmentent

Après avoir rencontré une nouvelle fois, le 8 juin, les représentants des sociétés de l’agroalimentaire, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé une baisse des prix de plusieurs centaines de produits de consommation courante, dont les pâtes, la volaille, les céréales, les huiles.

Illustration - le ministre pérore, les prix augmentent

De fait, les prix de certains produits alimentaires dans les supermarchés sont en baisse par rapport à ce qu’ils étaient il y a quelques semaines. Mais, par rapport à il y a un an, ils ont augmenté de 14,1 %, selon ­l’Insee. Des groupes comme Barilla (pâtes) ou LDC (poulets) ne se précipitent pas pour répercuter la baisse des prix de gros qui leur est favorable depuis des mois, et même depuis mars 2022 pour le cours du maïs ou celui du blé, principal composant des pâtes.

Certaines entreprises, comme par exemple le trust du lait Lactalis, celui de la viande Bigard, ou celui de la charcuterie Fleury-Michon, prétendent ne pas pouvoir baisser leurs prix, voire continuent d’envisager des augmentations. Que vaut la parole de dirigeants qui ont avant tout à cœur de satisfaire leurs actionnaires ! Ce ne sont sûrement pas les menaces agitées par Le Maire de publier, fin juin, les noms de ces entreprises qui changeront quoi que ce soit à leurs pratiques.

Même si, dans les semai­nes qui viennent, l’amorce de baisse se confir­me, personne, pas même le ministre, ne promet que les prix retrouveront leur niveau d’il y a un an. La revendication d’augmenter les salaires et de les indexer sur les prix doit être plus que jamais à l’ordre du jour. C’est la seule mesure susceptible de protéger les revenus des travailleurs du racket pratiqué par les capitalistes de l’industrie et de la grande distribution.

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