Cette mesure concerne tous les fonctionnaires d’État, des collectivités et de la fonction hospitalière, soit 5,7 millions de salariés. La fonction publique se signalant par un grand nombre de travailleurs mal payés, entre autres ceux de catégorie C payés au smic, dont les trois quarts sont des salariés de la fonction territoriale (mairies et collectivités), le gouvernement a promis de leur accorder des points d’indice supplémentaires. En vrai camelot, il ajoute même à ce petit paquet, pour les salaires inférieurs à 3 250 brut euros par mois, une prime de 300 à 800 euros brut à toucher à l’automne et un remboursement du passe Navigo à 75 % au lieu de 50 %,en Île-de-France.

Il y a là un vrai travail d’illusionniste. Les primes qui constituent une large part des salaires des fonctionnaires sont par définition des éléments fluctuants. Cette dernière prime, de toute façon exceptionnelle, sera dans la fonction territoriale à la discrétion des employeurs. Il n’est pas du tout sûr qu’ils décident de la verser, que ce soit faute de ressources ou par mauvaise volonté.

Les mesures gouvernementales se résument ainsi à une accumulation de miettes et à un chiffre en baisse par rapport à l’augmentation de juillet 2022 qui était de 3,5 %. Ce chiffre est inférieur à la hausse officielle des prix – 5,1 % sur l’année selon l’Insee en mai. Il est encore plus ridicule si on le compare au racket très concret que représentent les hausses des prix de l’alimentation.