Les territoriaux d’Angers toujours en lutte pour les salaires !23/03/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/03/2851.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

retraites

Les territoriaux d’Angers toujours en lutte pour les salaires !

Depuis le lundi 13 mars, la collecte des déchets dans l’agglomération d’Angers est paralysée par le blocage de Biopole, où les ordures sont normalement rapportées et triées.

Sur les deux piquets, jour et nuit, des territoriaux se relaient pour empêcher tout passage de camion, qu’ils soient éboueurs ou employés dans d’autres services, en grève ou en repos. C’est une protestation contre les 64 ans mais surtout contre les bas salaires, dans le prolongement de multiples actions démarrées à l’automne. Au fil des jours, les poubelles ont commencé à s’accumuler dans les rues d’Angers, donc le mouvement se voit... et se sent.

Alors que le mécontentement s’exprime depuis des mois, le maire Modem Marc Verchère n’a cédé aux agents de la Ville et de l’Agglomération que des miettes : une hausse modique du ticket restaurant et une hausse tout aussi modeste de la participation employeur à la mutuelle et à la prévoyance. Mais il refuse la hausse de 150 euros par mois du régime indemnitaire et la prime immédiate de 500 euros qui sont au cœur des revendications des salariés. L’élue responsable des RH a même laissé entendre, lors de sa dernière rencontre avec l’intersyndicale, que pour gérer leur budget les agents n’étaient peut-être pas très doués !

Ce mépris ne passe pas du tout et n’a pas été pour rien dans la décision des agents en lutte de prolonger leur action devant Biopole la semaine du 20 mars. Pour les déloger, le maire en est arrivé à faire du chantage : un syndicaliste était convoqué au tribunal mardi 21, menacé de milliers d’euros d’amende si le blocage n’était pas levé rapidement. Les territoriaux, répondant comme il se doit à la provocation, se sont rassemblés à plusieurs dizaines devant le Palais de justice. Avec le renfort de militants ouvriers locaux venus par solidarité et engagés dans la défense des retraites, plus de 200 travailleurs ont repris en chœur «Verchère, Macron, même combat !»

Le même jour, le maire a eu droit à un comité d’accueil d’une trentaine d’agents à l’usine des eaux de Ponts-de-Cé.

Partager