Aides familiales – Somme : “Assez de tout ça !”23/03/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/03/P13-1_Aides_familiales_Valloires_en_greve_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C86%2C762%2C514_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aides familiales – Somme : “Assez de tout ça !”

Vendredi 17 mars, les aides familiales qui s’occupent au quotidien de personnes âgées dépendantes ou handicapées dans le secteur de Crécy-en-Ponthieu, dans la Somme, ont fait grève, réunies derrière le slogan « Assez de tout ça ! ».

Illustration - “Assez de tout ça !”

Les 80 travailleuses employées par l’association de Valloires Domicile, située à Argoules, dénoncent des conditions de travail inacceptables, avec des temps bien trop courts pour s’occuper avec un minimum d’humanité des personnes dont elles ont la charge, qui déboursent de 12 à 23 euros de l’heure pour leurs services.

Les aides familiales dénoncent également le remboursement dérisoire des frais de transport, dans un secteur où elles avalent les kilomètres. Le remboursement, 0,38 euro par kilomètre, a été royalement augmenté de 0,01 centime. Et leur employeur pousse la mesquinerie jusqu’à ne pas prendre en compte le trajet de leur domicile au premier patient, ni celui du retour après le dernier !

Autant dire que cette aide microscopique ne compense en rien des salaires bien trop bas, au taux horaire de 12,74 euros brut, pour des contrats qui sont tous en temps partiel imposé. Quant aux conditions de travail, elles sont illustrées par le récit de cette gréviste, expliquant qu’elle s’est arrêtée un jour pour pleurer sur le bord de la route, après avoir dû bousculer une patiente faute de temps. Après en avoir informé ses responsables, elle s’est vu répondre qu’il ne fallait pas avoir de liens affectifs avec les « clients » : tout juste si l’humanité ne devenait pas une faute professionnelle !

Pour ces travailleuses, l’annonce de la contre-réforme de Macron sur les retraites est un coup de plus. Avec ces temps partiels, la seule perspective qui leur est proposée est de trimer jusqu’à 67 ans pour des pensions qui seront loin des 1 200 euros que le gouvernement a fait miroiter.

Après le coup de colère du 17 mars, où une vingtaine d’aides familiales ont fait grève, la direction a promis que huit voitures avec carte de carburant seraient attribuées pour les 40 salariées qui travaillent le plus, pendant trois mois et à tour de rôle ! À voir ce que signifie le « social » pour ce patron « associatif », il faudra continuer à lui mettre la pression pour que les travailleuses, et par conséquent leurs patients, soient traités dignement.

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