RATP : un nouveau protocole station et rien de bon pour les agents !15/03/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/03/2850.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP : un nouveau protocole station et rien de bon pour les agents !

La RATP a présenté aux syndicats un projet de protocole qui, s’il était entériné, entraînerait un nouveau recul des conditions de travail pour les quelques milliers d’agents de station que compte l’entreprise.

Lundi 6 mars, à l’appel de la CGT, des agents se sont invités à une réunion de négociation pour exprimer leur refus de ce protocole. Entre autres, celui-ci prévoit qu’un agent devra prendre son service n’importe où sur la ligne et non dans son secteur, en étant informé de son lieu de travail uniquement la veille pour le lendemain. L’autre aspect qui fâche est que les stations seront encore plus dégarnies, laissant les voyageurs livrés à eux-mêmes.

Les problèmes des salaires et de l’insécurité ont aussi été abordés. Une agente a fait remarquer que lorsqu’elle est entrée à la RATP, le salaire minimal en station était à 80 % au-­dessus du smic, aujourd’hui, il ne le dépasse que de 20 %. Une autre témoignait que sur la ligne B du RER, il fallait subir les comportements de plus en plus agressifs des voyageurs excédés par les retards à répétition. L’incurie de la direction a aussi été mise en cause. Des agents ont appris la mise en place du passe Navigo Easy… à la télévision, d’autres en ont eu connaissance par les voyageurs !

En revanche la direction sanctionne les agents pour un oui ou pour un non. Elle a recours à une société privée chargée de les fliquer par l’intermédiaire de « voyageurs mystères ». N’importe quelle broutille peut déclencher un rapport de « situation inacceptable », comme par exemple se tromper de quelques dizaines de centimes sur le coût d’un passe Navigo.

La seule « situation inacceptable » est celle que les agents de station vivent au jour le jour et c’est cela qu’il faut changer.

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