Cité de la Pierre-Plate – Bagneux : démolition sans relogement15/03/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/03/P6-2_Cite-Plate_Bagneux_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C173%2C450%2C427_crop_detail.jpg

Leur société

Cité de la Pierre-Plate – Bagneux : démolition sans relogement

La cité de la Pierre-Plate, à Bagneux dans les Hauts-de-Seine, est en cours de démolition-rénovation dans le cadre d’une vaste opération immobilière avec l’arrivée, à ses portes, des lignes 4 du métro et 15 du Grand Paris express.

Illustration - démolition sans relogement

Formée de barres d’immeubles de treize étages datant des années 1960, cette cité abrite près de 2 000 personnes. La démolition se fait alors qu’elle est encore en partie habitée. Une première barre a été détruite en 2021, une autre le sera prochainement. En février, les entrées 8 à 10 de la barre Debussy ont été écroulées sans évacuation de la totalité des habitants de la partie restante du bâtiment, faute de propositions décentes. Ceux qui sont restés ont subi de terribles secousses, des nuages de poussière et bien sûr un bruit infernal. Ce sont souvent des familles avec enfants à qui il a seulement été proposé de se réfugier dans les locaux du centre socio-culturel à cent mètres, dans un espace sommaire. Tout le quartier a été sous la poussière… y compris la crèche toute proche et l’arroseur, censé limiter les poussières, est arrivé avec deux jours de retard.

Le bailleur Seqens, qui mène lui-même les démolitions, refuse de fournir l’expertise sur l’amiante et même d’arrêter les travaux quand les poussières rendent l’atmosphère irrespirable. C’est lui aussi qui a sous-traité les réhabilitations des barres restantes ; plusieurs malfaçons graves ont été constatées, sur les VMC (les ventilations) et les évacuations d’eau rendant la vie difficile.

Ni le bailleur, prétendument social, ni les services de l’État, ni même ceux de la mairie PCF, qui participent tous au financement du projet immobilier, ne veulent entendre les résidents. Il semble que la hausse des prix des logements consécutifs à l’arrivée du métro à Bagneux et les opérations financières en cours comptent plus que la vie des familles de travailleurs des barres de la Pierre-Plate.

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