Côte d’Ivoire : la hausse des prix ne s’arrête pas22/02/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/02/2847.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Côte d’Ivoire : la hausse des prix ne s’arrête pas

En Afrique, de continuelles augmentations de prix rendent encore plus difficile la vie de la population. Nos camarades de l’Union africaine des travailleurs communistes internationalistes (UATCI-UCI) décrivent dans le numéro du 5 février de leur mensuel Le Pouvoir aux travailleurs cette hausse des prix en Côte d’Ivoire où le salaire minimum vient de passer à 75 000 F (francs CFA) soit 115 € par mois.

Depuis le 1er février 2023, l’essence (super sans plomb) a connu une nouvelle augmentation de 40 F sur le litre, passant ainsi de 775 à 815 F. En l’espace d’une année, le super est passé de 615 à 815 F. Quant au gasoil, il est passé de 615 à 655 F, soit une augmentation de 40 F.

Le gouvernement prend pour prétexte la crise ukrainienne et l’augmentation du prix du baril de pétrole brut qui a suivi.

Aujourd’hui, bien que ce prix se soit stabilisé et connaisse même une tendance à la baisse, le gouvernement continue d’augmenter les prix du carburant à la pompe. Cela a entraîné l’augmentation des tarifs du transport interurbain, particulièrement à Abidjan, ce qui pèse sur le pouvoir d’achat des populations. Mais cela ne va pas gêner des pontes du gouvernement de passer sur des chaînes de télé pour se vanter de leur prétendue lutte contre la vie chère

Le sac de farine de blé de 50 kg, qui était dans les années 2 000 à 11 500 F a connu maintes augmentations et est passé en 2022 à 22 000 F. Depuis le début de la crise russo-ukrainienne, le prix du même sac avoisine les 30 000 F. La direction des GMA (Grands Moulins d’Abidjan) a décidé d’une nouvelle augmentation à compter du 1er février 2023.

Fin mars 2022, l’État avait pris des mesures pour soi-disant « assurer l’approvisionnement régulier du marché ivoirien afin de préserver l’outil de production et le pouvoir d’achat des consommateurs ». Parmi ces mesures, il y avait l’exonération des droits de douane sur l’importation du blé ainsi que d’autres formes de subventions destinées aux grands capitalistes de cette filière du blé. Cela a permis à certains d’entre eux d’engranger des milliards. Mais apparemment ce n’est pas encore suffisant.

Cette nouvelle hausse des tarifs des GMA, à coup sûr, aura une incidence sur le prix de la baguette. Elle va voir son poids baisser de nouveau (ce qui revient à augmenter son prix) et ce sont les populations pauvres qui vont en faire les frais. Pour satisfaire les gros bonnets de la filière du blé, elles vont devoir se serrer encore plus la ceinture.

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