SNCF – Châtillon : stop aux salaires insuffisants02/12/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/12/2783.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF – Châtillon : stop aux salaires insuffisants

Une mobilisation touche l’atelier de maintenance des TGV Atlantique à Châtillon, dans les Hauts-de-Seine. Depuis plusieurs semaines, l’ambiance avait changé parmi les ouvriers : beaucoup de remarques fusaient sur les salaires insuffisants.

La grève des conducteurs et contrôleurs de l’axe atlantique, qui avait arraché des primes, faisait discuter alors que la direction de la SNCF, lors des négociations annuelles, annonçait le gel des salaires pour la huitième année consécutive. Cela s’ajoutait au mécontentement lié à des charges de travail supplémentaires, comme l’utilisation systématique de tablettes numériques pour rendre compte des tâches effectuées et le manque d’effectifs.

Le 16 novembre, 40 cheminots se sont retrouvés au milieu de l’atelier de Châtillon Haut. Les revendications ont été votées par cette assemblée : une prime d’utilisation de l’usage informatique, une prime Covid de 1 000 euros, la majoration de la prime de travail, une évolution de carrière plus rapide et des effectifs supplémentaires. Il a été décidé de passer par une « demande de concertation immédiate » (DCI), procédure réglementaire pour déposer les revendications à la direction par des organisations syndicales du site.

Deux jours plus tard, 35 cheminots se retrouvaient au croisement des équipes pour déposer cette DCI au bureau du directeur d’établissement, qui refusait de discuter puis convoquait les représentants syndicaux. L’assemblée décidait d’y adjoindre une délégation de sept membres issue de l’assemblée.

Lundi 23 novembre, le directeur recevait cette délégation accompagnée par 40 cheminots et annonçait une prime de 600 euros pour mai ou juin 2022 pour changement de logiciel, mais qui reconduisait en fait une prime exceptionnelle déjà versée les deux dernières années. Concernant la prime Covid, il assurait que c’était impossible à la SNCF.

Le lendemain, l’assemblée de 40 cheminots décidait d’appeler à une première grève en fin de semaine. Celle-ci, dès jeudi soir et vendredi, allait être très suivie dans de nombreuses équipes.

La direction, dans la précipitation, informait qu’une prime Covid de 600 euros était attribuée aux cheminots de SNCF Voyage en plus de la prime déjà promise aux négociations annuelles. Ce qui était impossible était donc devenu possible.

Mais le compte n’y est toujours pas. Et mardi 30 novembre, 50 cheminots se sont réunis appelant à poursuivre la lutte, ajoutant aux revendications celle d’une augmentation générale des salaires. Un « groupe d’organisation de la lutte » de neuf membres, syndiqués ou non, a été élu.

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