Sanofi – Aramon : bien des raisons de faire grève02/12/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/12/2783.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sanofi – Aramon : bien des raisons de faire grève

Neuf cents personnes travaillent au centre Sanofi d’Aramon, dans le Gard, au bord du Rhône. La grève, appelée par les syndicats CGT, CFDT et CGE-CGC, lors des négociations annuelles obligatoires jeudi 25 novembre, a été très suivie. Certains faisaient grève pour la première fois.

Il y a de bonnes raisons de cesser le travail ! Depuis 2013 la direction a décidé de supprimer l’augmentation générale des salaires au profit des augmentations individuelles, qui depuis se sont réduites comme peau de chagrin. La charge de travail a énormément augmenté avec les nouveaux projets de recherche sur des produits à Aramon et Sisteron. Les horaires sont très souvent allongés alors que la direction ne prévoit pas d’embauche, ni aux labos ni à la production.

En 2020, en période Covid, les salariés ont dû travailler de plus belle pour répondre à la forte demande de curare dans les hôpitaux en pic de pandémie. Depuis deux ans, la direction cherche des volontaires pour travailler le samedi au labo Contrôle qualité pour résorber la charge de travail, preuve d’un manque d’effectifs… Cette charge de travail est devenue si pesante que plusieurs travailleurs sont partis en burn-out, sans être remplacés.

C’est dans tous les secteurs que les conditions de travail s’aggravent et que le sous-effectif est criant. Les salariés demandent l’embauche immédiate des 59 travailleurs précaires qui assurent de fait des postes pérennes. Il faut que le travail soit partagé entre tous. La direction doit embaucher !

Il faut augmenter les salaires, ils doivent passer avant les profits des actionnaires de Sanofi, profits qui atteignaient douze milliards d’euros en 2020. Au troisième trimestre de 2021, ils s’étaient déjà accrus de 11 % ! Lundi 29 novembre, la direction a proposé une augmentation de 0,8 %. C’est dire qu’il va falloir remettre ça !

Partager