Interpol : flics de tous les pays unis derrière un tortionnaire02/12/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/12/2783.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Interpol : flics de tous les pays unis derrière un tortionnaire

L’assemblée générale des 195 pays membres de l’Organisation internationale de la police criminelle, communément appelée Interpol, vient d’élire comme président un inspecteur général du ministère de l’Intérieur des Émirats arabes unis, Ahmed Naser al-Raisi.

Le personnage est cependant visé par une plainte, déposée en France, pour la détention et les actes de barbarie infligés à Ahmad Mansoor. Poète et blogueur émirati, militant pour les droits humains, il a été arrêté en 2017 et condamné à dix années de réclusion pour atteinte à la réputation de l’État. Le même policier des Émirats est considéré comme responsable de l’arrestation en novembre 2018 d’un jeune chercheur britannique, Matthew Hedges.Ce dernier, venu à Dubaï pour un voyage d’études et accusé d’espionnage par les autorités émiraties, a été condamné à la prison à vie, torturé, puis finalement relâché.

Le rôle d’Interpol se limite à rédiger et diffuser des notices sur des personnes recherchées dans un pays. Ainsi, c’est une note d’Interpol qui avait conduit en 2017 à l’arrestation à Barcelone de Hamza Yalçin, journaliste et écrivain turc, opposant à Erdogan. Ahmed Naser al-Raisi, à la tête d’Interpol, pourra collaborer avec la police syrienne puisque, depuis octobre, cette Internationale policière a levé les « mesures coercitives », pour reprendre la formule de son site Internet, qui visaient depuis 2012 le régime de Bachar el-Assad

À la tête d’Interpol, le tortionnaire des Émirats arabes unis, digne représentant des valeurs policières sans frontières, est bien à sa place.

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