SNCF – RATP : la contestation n’est pas près de s’arrêter29/01/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/01/00P8_2020_01_24_Manif_Retraite_09_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

dans le mouvement

SNCF – RATP : la contestation n’est pas près de s’arrêter

Mercredi 29 janvier encore, de nombreuses manifestations étaient organisées dans tout le pays contre le projet de réforme des retraites du gouvernement Macron-Philippe.

Illustration - la contestation n’est pas près de s’arrêter

La semaine précédente, les actions proposées par les grévistes de la RATP et de la SNCF ont été nombreuses et variées : tournées dans les secteurs, collectes à la porte d’entreprises privées, retraites aux flambeaux particulièrement réussies dans de nombreuses villes, fêtes organisées pour soutenir les grévistes, perturbation des vœux de différents directeurs, ministres et autres députés LREM, etc.

La manifestation du vendredi 24 janvier, septième manifestation interprofessionnelle, a été un succès. Le nombre de manifestants a même dépassé celui de la journée du jeudi 16 janvier : près de 250 000 (contre 187 000) dans toute la France, 31 000 (contre 28 000) à Paris, selon les chiffres de la police.

Le 24 janvier, le taux de grévistes était lui aussi plus important que le 16 à la SNCF, atteignant 32,5 % (contre 30 %) pour les conducteurs, 27 % (contre 18 %) pour les contrôleurs. Côté RATP, plusieurs lignes de métro étaient de nouveau très perturbées. Un nombre significatif d’agents SNCF et RATP, qui avaient repris le travail précédemment, avaient choisi de se remettre en grève pour la journée. Cela s’était d’ailleurs vu dans les assemblées générales, bien plus nombreuses que les jours précédents.

Dans les manifestations, toujours aussi dynamiques et déterminées, le sentiment général était d’abord la fierté d’avoir tenu en grève pendant une durée historique : le vendredi 24 janvier était le 51e jour de grève pour ceux qui n’avaient pas repris depuis le 5 décembre, et la grève continuait jusqu’à mercredi 29, voire vendredi 31, pour le dernier carré. Beaucoup n’ont pas du tout envie de reprendre le travail après ces quasi deux mois de liberté !

Les liens de solidarité tissés entre les grévistes, les moments forts vécus tout au long de cette grève, toutes et tous en parlent avec émotion. Comme l’a dit un gréviste du dépôt de bus de Montrouge : « Il y a un avant cette grève et il y a un après. Je ne serai plus jamais le même homme ! »

Tous les travailleurs mobilisés sont aussi convaincus que le mouvement de contestation contre la réforme des retraites reste vivace et va continuer, même si la grève reconductible a pris fin au cours de la semaine précédente dans la plupart des secteurs de la RATP et de la SNCF. Ce sentiment semble partagé par une grande majorité de travailleurs, comme le montrait un sondage réalisé le 24 janvier : 70 % des sondés estimaient que le mouvement de protestation allait se poursuivre.

Les travailleurs mobilisés sont prêts à se remettre en grève et à repartir en manifestation à l’occasion des prochains temps forts, à participer aux actions qui sont déjà programmées dans différents endroits pour les jeudi 30 et vendredi 31 janvier et qui ne manqueront pas de continuer. Ils revendiquent toujours le retrait de la réforme des retraites, la seule revendication juste, même s’ils sont conscients qu’il aurait fallu l’entrée en grève de secteurs entiers du privé pour l’obtenir. Ils sont aussi déterminés à se mobiliser pour défendre leurs camarades menacés de sanctions par des directions revanchardes.

La grande majorité des travailleurs continuent aussi à soutenir le mouvement de contestation. Le dernier sondage sur le sujet, réalisé mercredi 22 janvier, faisait état de 61 % de sondés favorables au retrait de la réforme. Le soutien financier aux grévistes n’a pas faibli et s’est même renforcé, alors que la date approche où certains d’entre eux vont recevoir des fiches de paie à zéro euro. Dans toutes les manifestations, les nombreuses caisses de grève portées par les grévistes se sont toutes bien remplies.

Macron et le grand patronat qu’il sert n’en ont décidemment pas fini avec la contestation !

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