Éducation nationale : réduction de postes à l’ordre du jour26/12/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/12/P4_2019_12_05_Manif_retraites_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation nationale : réduction de postes à l’ordre du jour

Mercredi 18 décembre, le ministère a transmis aux organisations syndicales le nombre de postes par académie pour la rentrée de 2020. En signe de protestation, plusieurs organisations syndicales ont quitté la salle.

Illustration - réduction de postes à l’ordre du jour

Au niveau national, 440 postes seront supprimés dans le second degré, alors que celui-ci comptera 22 500 jeunes de plus. Il y aura bien 440 postes supplémentaires dans le premier degré, pour 42 000 enfants en moins. Ce nombre de postes supplémentaires couvrira au moins en partie le dédoublement des grandes sections de maternelle dans les zones prioritaires et le maintien d’écoles rurales là où les maires en feront la demande. C’est tout pour « l’ambition renforcée » dont se prévaut le gouvernement dans son communiqué. L’effort envers le premier degré se fait au détriment du second.

Le ministère ose parler du maintien des moyens dans le second degré, parce qu’il prétend compenser les postes manquants par des heures supplémentaires et la réduction des décharges d’enseignants. Or beaucoup d’entre eux ne souhaitent pas accumuler les heures au-delà des deux heures supplémentaires rendues obligatoires depuis peu. Mais, surtout, ces heures ne suffiront pas. Les conditions d’enseignement dans les collèges et lycées continueront à se dégrader, d’autant que la politique de suppressions de postes depuis des années a déjà fortement augmenté les effectifs dans les classes et réduit le nombre d’heures en demi-groupe.

Ces annonces sonnent comme une provocation, alors que le mécontentement se renforce contre les réformes du lycée et du lycée professionnel imposées et menées au pas de charge.

Dans un contexte de colère face à la réforme des retraites, et aux promesses d’augmentations auxquelles personne ne croit, ces suppressions de postes seront des raisons supplémentaires pour poursuivre le mouvement commencé le 5 décembre.

Partager