Argentine : le président sortant laisse flamber les prix06/11/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/11/2675.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Argentine : le président sortant laisse flamber les prix

Le président argentin sortant, Mauricio Macri, vient d’être remercié par les électeurs. Mais dans le court laps de temps qu’il lui reste avant l’arrivée en décembre prochain de son successeur, le péroniste Fernandez, il a prévu de nouvelles attaques contre les classes populaires.

Pour tenter d’éviter une défaite annoncée depuis les primaires d’août, Macri avait gelé les prix de l’énergie. Une semaine après sa déroute électorale, les prix flambent à nouveau. Le gouvernement laisse filer le prix de l’essence, afin que les compagnies pétrolières puissent récupérer les 20 % perdus sur leurs profits du fait de la perte de valeur de la monnaie locale face au dollar.

Ajouté à la forte inflation, cela se répercute sur les prix des produits de première nécessité. Le kilo de pain va augmenter de 20 % du fait de l’augmentation du prix de la farine. Depuis 2015, celle-ci a augmenté de 1 060 %. Pour les médicaments, la hausse est de 280 %. Quant aux tarifs de la téléphonie, ils devraient augmenter de 24 %.

Jusqu’à la fin, Macri aura tout fait pour aggraver les conditions d’existence des classes populaires, prises dans la tenaille des licenciements et d’une inflation qui rend inaccessibles de plus en plus de biens indispensables. Les crédits immobiliers étant indexés sur l’inflation, les acheteurs de logement des classes populaires n’ont d’autre choix que de partir. Plusieurs produits de première nécessité, devenus difficiles à obtenir, viennent d’être sortis du « panier familial », le calcul officiel du coût de la vie.

Ce n’est cependant pas du futur président que les travailleurs peuvent attendre de grands changements. Occupé à rassurer les capitalistes, les instances financières internationales et les dirigeants des pays voisins, il vient de déclarer qu’il s’entend très bien avec Trump et le président chilien Piñera, vomi par son peuple. C’est dire déjà que, comme Macri, le prochain président veillera d’abord sur les intérêts des possédants.

Partager