Renault – Flins : les caristes font reculer la direction09/10/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/10/2671.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault – Flins : les caristes font reculer la direction

Jeudi 3 octobre à 6 h 30, la dizaine de caristes en CDI du secteur Tôlerie-Presses de l’usine Renault de Flins, dans les Yvelines, ont cessé le travail. Ils ont demandé en priorité que la direction rajoute deux postes supplémentaires.

Ce débrayage a eu lieu dans un climat où beaucoup d’autres travailleurs de l’usine en ont assez des postes surchargés. La direction a en effet profité de l’arrêt de l’équipe de nuit et de la réorganisation de l’usine pour augmenter les charges de travail des équipes de jour. Elle a supprimé de nombreux postes un peu partout. Au point qu’il est souvent impossible de tenir la cadence ou de faire le travail demandé. D’ailleurs, fin septembre, près de 3 000 voitures invendables du fait de défauts ou de pièces manquantes sont sorties des chaînes.

Le secteur de caristes qui s’est mis en grève doit aller chercher ou rapporter les emballages entassés dans un vieux magasin trop petit, dont le sol est défoncé, entre l’Emboutissage et la Tôlerie. La direction compte ainsi diminuer les distances à parcourir, afin de faire faire le même travail à moins nombreux. Du coup, faute de place, tout est désorganisé, les références des pièces sont mélangées. Il faut passer un temps fou à chercher les pièces, en faisant des manœuvres dangereuses.

Tous les responsables, du directeur au chef de département, ont été avertis et les problèmes étaient bien identifiés. Ils n’ont rien voulu entendre, jusqu’à ce que le débrayage et la détermination des caristes les forcent à revoir leur copie. De crainte que d’autres secteurs se mettent en grève, les responsables ont très vite cédé deux postes supplémentaires pour le lendemain, la réfection des sols dès le week-end, le réaménagement du magasin, etc. Ils ont tout accepté pour faire rapidement reprendre le travail.

Les travailleurs ont mis fin à leur débrayage, satisfaits de ce recul et convaincus qu’il faudra continuer à se serrer les coudes.

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