Droit d’asile : manifestation “stop Dublin” à Paris28/05/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/05/P12_Stop_Dublin_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C450_crop_detail.jpg

Leur société

Droit d’asile : manifestation “stop Dublin” à Paris

À la veille de l’élection européenne, quelques centaines de personnes ont manifesté samedi 25 mai à Paris pour défendre le droit d’asile et dénoncer la réglementation actuelle de l’immigration par les États européens.

Illustration - manifestation “stop Dublin” à Paris

Les manifestants ont défilé entre les métros La Chapelle et Jacques Bonsergent, près de la place de la République, derrière une grande banderole disant : « Stop Dublin ! Libre choix du pays d’asile », et d’autres plus humoristiques : « Frontex, c’est comme mon ex. J’aurais préféré ne jamais le connaître », « J’aime Dublin et sa Guinness, pas son Europe forteresse » ou encore « Prisonnier de nos empreintes ». Certains portaient le gilet rouge de la Cimade proclamant : « Il n’y a pas d’étrangers sur cette terre. »

Appelé Dublin III, le règlement, signé en 2013 entre les pays membres de l’Union européenne ainsi que la Suisse, l’Islande, la Norvège et le Liechtenstein, délègue la responsabilité de l’examen d’une demande d’asile à son premier pays d’arrivée. Cela permet aux États de renvoyer les demandeurs d’asile dans ce pays et donc très souvent vers un des pays qui forment la frontière extérieure de l’Europe comme l’Italie, la Grèce ou l’Espagne… Ainsi, en 2017, la France a renvoyé 982 « dublinés » vers l’Italie, mais des dizaines de milliers d’autres sont menacés d’une telle procédure.

D’après l’OIM (Organisation internationale pour les migrations), le nombre cumulé de migrants depuis 2015 est de moins de 2 millions pour une Union européenne de plus de 510 millions d’habitants, soit… 0,3 % de la population.

C’est toute la politique de l’Union européenne qui est criminelle. En empêchant la libre circulation de personnes qui fuient la guerre ou la misère au péril de leur vie pour tenter leur chance sur le continent, en verrouillant les frontières européennes, en favorisant le développement de camps en Libye ses gouvernements se sont rendus complices des 14 945 morts ou disparus en mer Méditerranée depuis 2015.

Il était bon, à la veille des élections européennes, que des manifestants dénoncent cette politique.

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