France Télévisions : mille emplois vont être supprimés17/01/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/01/LO2633.jpg.445x577_q85_box-0%2C37%2C746%2C1004_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

France Télévisions : mille emplois vont être supprimés

La direction du groupe France Télévisions, qui regroupe les chaînes publiques, entend supprimer un millier de postes d’ici 2022, soit plus de 10 % de l’effectif actuel de 9 600 postes.

Cela se fera au volontariat, dit la direction. Peut-être mais, en dix ans, de 2012 à 2022, deux mille postes auront ainsi disparu. En effet, depuis 2012, France Télévisions ne remplace qu’un départ en retraite sur deux. Mille emplois sont ainsi passés à la trappe.

Il y a six mois, en juin 2018, la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, avait pourtant déclaré au Journal du dimanche qu’il « n’y aurait pas de plan de licenciements ». Pour transformer la télévision et mieux l’adapter à la demande du public, il fallait, selon elle, « embarquer tous les salariés dans cette transformation ».

Les dirigeants ont l’art de jouer sur les mots : il n’y a pas de plan de licenciements mais un « plan de départs volontaires ». Mais en fait un millier de salariés seront bel et bien débarqués. L’ensemble des syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ le dénoncent en soulignant que la charge de travail augmentera pour ceux qui conserveront leur poste.

La direction entend poursuivre le non-remplacement des retraités mais aussi utiliser la rupture conventionnelle collective, dispositif créé par les ordonnances Macron. Pour cela, elle a besoin de l’accord des syndicats qui eux dénoncent l’absence de mesures d’accompagnement dignes de ce nom.

L’accord collectif signé en 2013 est également sur la sellette. La direction le trouve trop favorable aux salariés pour tout ce qui leur tient à cœur : rémunérations, temps et conditions de travail, congés et métiers, toutes choses que la direction veut remettre en cause car l’État lui impose 400 millions d’économies. France Télévisions va donc accélérer le recours à l’emploi précaire, ce à quoi certains syndicats disent déjà ne pas être opposés. Il reste aux salariés eux-mêmes à s’y opposer fermement.

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