Arbitraire patronal17/01/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/01/LO2633.jpg.445x577_q85_box-0%2C37%2C746%2C1004_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Arbitraire patronal

La direction de la SNCF a envoyé le 10 janvier à un conducteur de manœuvre de Paris Rive-Gauche une lettre de licenciement.

Alors qu’il partait en formation de conducteur de ligne, il avait été le 4 décembre suspendu de toute fonction et de tout accès aux emprises ferroviaires. La SNCF n’a rien à lui reprocher mais, en raison de l’application de la loi Savary dite de sécurité intérieure, dont les décrets d’application datent de 2017, certaines professions dans le transport public sont aujourd’hui soumises à une enquête administrative. Or, celle-ci a révélé à cette occasion un avis d’incompatibilité.

La direction de la SNCF, sans jamais fournir cet avis au travailleur ni formuler aucun reproche, a entamé une procédure de licenciement, sans même lui proposer le reclassement, pourtant prévu dans ce cas par la loi Savary.

Il a fallu un rassemblement d’une centaine de cheminots à la gare Montparnasse, le 21 décembre, pour imposer que le collègue puisse assister à son propre entretien de licenciement ! Un recours a été porté au tribunal administratif, dont l’audience aura lieu le 29 janvier.

Jeudi 17 janvier, un nouveau rassemblement de soutien était prévu à Montparnasse à 10 heures pour empêcher ce licenciement inique. Face à l’arbitraire patronal, il s’agit de défendre les droits élémentaires des travailleurs.

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