La Poste – Charleville-Mézières : grève au centre de tri14/11/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/11/P12_La_Poste_Charleville-Mezieres_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Charleville-Mézières : grève au centre de tri

À l’occasion de la venue d’Emmanuel Macron, le 7 novembre, à Charleville-Mézières, dans les Ardennes, 55 des 80 agents du centre de tri se sont mis en grève pour exprimer leur mécontentement à propos de leurs conditions de travail.

Illustration - grève au centre de tri

Comme dans d’autres villes de France, La Poste, prétextant une baisse de trafic, a procédé à une réorganisation qui s’est traduite par la suppression de quinze postes de travail. Depuis, ce sont 10 000 à 20 000 lettres par jour qui ne peuvent pas être distribuées. Des colis jonchent le sol, empêchant toute circulation sur la plateforme de tri. D’autres agents ont été transférés dans des locaux minuscules où faute de tables et de chaises en nombre suffisant, le tri du courrier se fait à même le sol. Pour essayer de résorber le trafic, la direction a allongé les tournées des facteurs, recourt régulièrement à des CDD et impose des heures supplémentaires. Les postiers ont conscience que tant qu’il n’y aura pas d’embauches conséquentes, la situation déjà insupportable continuera de se dégrader.

Le 7 novembre, ils étaient une trentaine à tenir un piquet de 5 heures à 11 heures du matin devant le centre, pour inviter leurs collègues à les rejoindre et discuter avec les usagers qui manifestaient leur soutien.

Suite à l’assemblée générale, un petit cortège est allé rejoindre au centre-ville la mobilisation contre la venue de Macron. Le cortège n’est pas passé inaperçu puisque l’équipe présidentielle a dépêché un sous-fifre pour recevoir en toute hâte une délégation des postiers grévistes.

Les postiers n’ont pour l’instant obtenu que la promesse d’une enquête et d’une réunion avec la direction, mais vu le succès de cette mobilisation, il est possible que d’autres grèves éclatent si des embauches ne sont pas rapidement réalisées.

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