17 novembre : travailleurs ou “citoyens consommateurs” ?31/10/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/11/2622.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

17 novembre : travailleurs ou “citoyens consommateurs” ?

« J’utilise mon pouvoir de consommateur pour faire entendre ma voix de citoyen. » C’est avec ce slogan que, dans le cadre de la mobilisation du samedi 17 novembre contre l’augmentation des taxes sur l’essence, certains proposent sur les réseaux sociaux de ne rien acheter ce jour-là.

Les consommateurs dans leur grande majorité sont des travailleurs. Ce sont eux qui font fonctionner la société le samedi comme les autres jours. Ils ont le droit de se loger, de se chauffer, de se nourrir, de se déplacer. Doivent-ils se priver de tout pour avoir une chance de se faire entendre ? Si la question est de bloquer l’économie, ils ont une arme bien plus efficace entre leurs mains : ne pas produire, autrement dit faire grève.

C’est avec cette arme que l’économie peut être bloquée, comme d’ailleurs chaque grève même partielle le montre. Dernièrement, ce sont les cheminots qui ont en partie paralysé le pays. Au moment de la contestation contre la loi travail, en 2016, ce sont les salariés des raffineries qui ont provoqué une pénurie d’essence dans tout le pays.

Les travailleurs, grâce à leur place dans l’économie, peuvent obliger le gouvernement à revenir en arrière sur ses attaques et imposer leurs revendications au patronat. Plus que comme « citoyens consommateurs », c’est en tant que travailleurs à la base de toute l’économie qu’il faut se faire entendre.

Partager