Ehpad – Territoire de Belfort : “On n’en peut plus !”12/09/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/09/2615.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ehpad – Territoire de Belfort : “On n’en peut plus !”

Dans tous les secteurs du Centre hospitalier de soins de longue durée du Chênois à Bavilliers, dans le Territoire de Belfort, qui est maintenant regroupé avec l’Hôpital Nord Franche-Comté, la coupe est pleine.

Le sous-effectif permanent s’aggrave partout, de jour comme de nuit. Fréquemment « en tension », c’est même l’effectif minimum qui n’est pas assuré, pour pouvoir travailler et soigner humainement et en sécurité les 395 patients et résidents âgés.

Les accidents de travail, les burn-out, les arrêts maladie explosent ; les remplacements se raréfient. Après les deux mois d’été durant lesquels les congés ont été encore moins remplacés que les années précédentes, la situation a empiré comme jamais. Ce sont des journées dépassant les 11 heures d’amplitude, des soignants rappelés durant leurs congés, et pouvant enchaîner huit week-ends de travail consécutifs, des horaires qui changent sans arrêt, des heures supplémentaires en pagaille.

Début septembre, le personnel a décidé de protester et de dénoncer son épuisement et la maltraitance de résidents qui payent 2 400 euros par mois pour leur hébergement (fournitures de toilette en plus), quand ils ne sont douchés que tous les quinze jours, voire une fois par mois ; ils ne peuvent être levés tous les jours, le service des repas s’apparente à du gavage tant il doit être expédié, le ménage n’est pas toujours fait quotidiennement dans les chambres, etc. Il manque au moins vingt postes de soignants au Chênois ; le budget 2018 pour les remplacements, fixé à 700 000 euros, est épuisé.

Mercredi matin 5 septembre, appelé à la grève par la CGT, le personnel de tous les services, logistiques, administratifs, des soignants de tous les secteurs, dont beaucoup étaient assignés, était nombreux au rassemblement organisé devant le bâtiment principal, sous les fenêtres de la direction.

Avec le soutien de retraités, de résidents qui sont sortis de leur chambre, tous ont réclamé du personnel en plus, et dénoncé ce gouvernement qui poursuit une politique d’économie scandaleuse dans les Ehpad et les hôpitaux.

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