SNCF : solidarité avec les grévistes menacés08/08/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/08/08P10_garedunordnimes_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C35%2C375%2C246_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : solidarité avec les grévistes menacés

Dans plusieurs régions, la SNCF tente de s’en prendre à des militants pour faits de grève. Au moins cinq grévistes du printemps ont été traduits devant des conseils de discipline aux ordres, à partir de dossiers complètement fallacieux.

Illustration - solidarité  avec les grévistes menacés

Ainsi, un conseil de discipline a eu lieu le 18 juillet en vue de la radiation des cadres, c’est-à-dire du licenciement, de Jean-François, militant CGT à Nîmes. Elle lui reproche « d’avoir allumé une torche à flamme rouge » dans la gare un jour de grève.

Le 24 juillet, c’était au tour de Yannick, militant de Sud-Rail à Rennes, de voir sa radiation demandée en conseil de discipline. On lui reproche, le jour de la manifestation du 1er mai, d’avoir alerté le poste central de Rennes du fait qu’un policier se trouvait sur les voies. Ce poste a donc interrompu la circulation des trains. Mais alors qu’il n’a fait que suivre et appliquer des procédures de sécurité pour éviter un accident, en déclinant d’ailleurs son matricule et son identité, la SNCF a l’audace de le poursuivre pour entrave à la circulation des trains et de réclamer son licenciement. Un rassemblement s’est déroulé en soutien à Yannick en gare de Saint-Pierre des Corps.

À Paris, le 27 juillet, lors d’un comité d’entreprise, plusieurs centaines de cheminots étaient présents dès 8 h 30 pour affirmer leur entière solidarité avec Jean-François et tous les grévistes poursuivis, et pour s’opposer à une direction revancharde. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. La SNCF sait que les cheminots, après avoir mené un mouvement de grève pendant plus de trois mois, ne baissent pas les bras, bien au contraire. Un peu partout, ce sont des liens très étroits qui se sont créés entre grévistes au cours de cette lutte, des liens qui seront précieux à l’avenir.

Le gouvernement a certes réussi à faire voter et promulguer son pacte ferroviaire au Parlement, mais il reste à la direction de la SNCF à faire reculer les conditions d’existence des cheminots dans la réalité quotidienne, ce qui est loin d’être gagné. En utilisant la répression la plus arbitraire, la direction voudrait bien faire baisser la tête aux cheminots. Mais elle peut au contraire, et plus tôt que prévu, susciter la révolte et la riposte.

Partager