Safran – Villaroche : non aux pressions sur les horaires20/06/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/06/2603.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Safran – Villaroche : non aux pressions sur les horaires

La majorité des 800 salariés en équipe de l’usine Safran de Villaroche, en Seine-et-Marne, qui produit des moteurs d’avion, se sont mis en grève jeudi 14 juin et, pour une part, ont continué vendredi 15.

La direction avait annoncé qu’au nom de la compétitivité elle voulait décaler les horaires et faire pointer lors de la pause repas, alors que, vu la taille de l’usine, il faut déjà un quart d’heure pour aller et revenir de la cantine. Que des salariés puissent profiter du repas pour décompresser, voilà qui risque de faire baisser la productivité pour ces pauvres actionnaires dans le besoin !

Le sentiment général était que, si la direction voulait de la compétitivité, elle n’avait qu’à mieux organiser le travail.

Le mardi 12, les heures d’information syndicale appelées par la CGT étaient pleines à craquer, rassemblant la totalité des 800 salariés sur les deux équipes. Le sentiment était unanime : on ne voulait pas de ce projet !

L’équipe d’après-midi votait la grève pour le jeudi, avec pour objectif que les deux équipes se retrouvent ensemble.

Le lendemain, mercredi 13, les salariés découvraient un tract syndical n’appelant qu’à un débrayage pour chaque équipe jeudi. L’après-midi, des responsables syndicaux venus dans les ateliers purent entendre le point de vue des salariés : on a voté la grève, pas un débrayage ! Et, le lendemain, c’est à près de 800 selon le syndicat que les grévistes se sont retrouvés dans l’usine pour dire leur refus.

Jeudi 14, une délégation composée de militants syndicaux et aussi de deux jeunes grévistes du rang est allée voir la direction. À celle-ci qui leur disait : « Asseyons-nous autour d’une table pour discuter », les ouvriers ont répondu : « D’abord vous retirez totalement votre projet, après on discutera autour de la table. » Le lendemain, entre ceux qui étaient en grève chez eux, la moitié, et ceux qui discutaient dans les ateliers, on ne peut pas dire que la production a été exceptionnelle.

Lundi matin 18 juin, une soixantaine de salariés de l’équipe du matin se réunissaient et décidaient de désigner trois d’entre eux pour se joindre aux représentants syndicaux lors de la rencontre le lendemain avec la direction.

Le lendemain, les heures d’information étaient encore pleines, ce qui montre que la direction, qui a annoncé avoir reporté l’application de son projet, ne pourra pas l’imposer aussi facilement qu’elle le pensait.

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